La N7 ou avenue de la Cour de France

Concernant la nationale 7, la lecture du PLU appelle de la part de l’AJUV toute une série de remarques. Elles s’appuient systématiquement sur ce qui est écrit – ou ce qui manque – dans les documents officiels. Pour accroitre la clarté et l’honnêteté de la présentation, les éléments qui ressortent du point de vue de l’AJUV sont indiqués en italique.

Il s’agit là de zones UM1a (Nationale 7) et UM1b (face à l’observatoire). Tout d’abord, cette zone s’étend, par rapport à ce que prévoit le PLU actuel. Une zone pavillonnaire proche de la Pyramide passe en UM1, ainsi que des parcelles proches de l’Hôtel des impôts. Par ailleurs, le règlement y est le suivant, avec des conséquences éventuellement négatives.

L’alignement ou retrait par rapport à la voie y est de deux mètres (page 71). Il est intégré une nouvelle règle de retrait variant de deux à quatre mètres sur les deux limites séparatives (les côtés des parcelles) en fonction de la largeur de la parcelle. Cela implique une non-continuité du bâti, à savoir des « couloirs » ou « trous » entre les immeubles. L’AJUV s’étonne de ce choix. En effet, une continuité du bâti serait plus judicieuse, telle qu’elle est actuellement mise en œuvre le long de la Nationale 7. Cette règle aura un impact concernant les nuisances sonores et aérauliques pour les parcelles située à l’arrière, ces trous formant des entonnoirs à bruit et à courants d’air. L’ensemble paraît assez incohérent. En effet, un chapitre du PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable) parle des vues qui ne présenteraient aucun intérêt dans cette zone, dès lors pourquoi faire des fenêtres entre les immeubles ? Tandis qu’un autre chapitre traite du bruit en indiquant qu’il faut de la continuité du bâti à proximité des zones de bruits (et non des trous). L’amateurisme général est encore plus frappant sur cette zone où on peut lire tout un passage sur les zones inondables. Le concepteur du PLU, sous la responsabilité du maire, sait-il que la Nationale 7 est sur le rebord du plateau ? A ce sujet, vous pouvez aussi consulter l’article sur Le PLU et le développement durable

Les hauteurs sont plus importantes que précédemment. Le PLU actuel prévoyait des constructions R+3 à R+5 (R+3 signifie, par exemple, rez-de-chaussée puis trois étages, cela revient à 13 mètres de haut) en fonction de la largeur. Cela permet d’éviter un effet-tour avec des immeubles élevés et étroits sur des petites parcelles. Dans le projet soumis à enquête publique, la hauteur passe  à 16 mètres, soit du R+5 (UM1a), quelle que soit la largeur de la parcelle. L’AJUV s’oppose à une telle réglementation des hauteurs que rien ne justifie, à part construire le maximum de logements sur le minimum de terrain. Pour les habitations qui se situent à l’arrière de ces immeubles, les ombres portés seront bien plus importantes et la Nationale 7 étant orientée nord-sud, cela signifie que ces habitants ne verront plus la lumière soit le soir, soit le matin.

Les places de parking peuvent descendre à 0,5 place par logement, si ce logement est  proche d’un arrêt de tramway. L’AJUV s’étonne de cette soudaine mention du T7, dont le maire fait tout pour bloquer l’arrivée en gare de Juvisy, et ce pour justifier un nombre de places totalement insuffisant qui, certes, favorisera les promoteurs mais posera de gros problèmes quotidiens aux habitants actuels et futurs aux alentours de la Nationale 7.

Le traitement des zones de transitions entre le pavillonnaire et les immeubles est laissé à la libre appréciation de l’instructeur du permis de construire. L’AJUV estime que c’est à nouveau la porte ouverte à beaucoup d’interprétations, avec des décisions entachées d’arbitraire.

Conclusion – nos propositions

  • revenir sur cette zone à une volumétrie proche de l’existant pour permettre une légère densification ;
  • laisser la possibilité de construire sur les 2 limites séparatives pour réaliser un mur écran dans les zones de bruits comme le préconise le PADD ;
  • maintenir une place de parking par logement pour éviter la saturation des abords de la N7 ;
  • supprimer toute dérogation à une règle laissée à l’appréciation du décideur car elle est inégalitaire et porte une potentialité de corruption ou d’abus de pouvoir. Cela pourrait faire l’objet d’un recours.

Si vous souhaitez exprimer votre désaccord vis-à-vis de ce projet faites-le entre le 11 avril et le 17 mai auprès du commissaire enquêteur. Attention cette période comporte des jours fériés, des ponts et des vacances. Vous pouvez pour connaître les modalités pratiques vous reporter à l’article Comment participer à l’enquête publique sur le PLU ? et utiliser toutes les informations issues de ce site que vous voulez.

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