Quid des tours en centre-ville ?

La construction de tours en centre-ville, en particulier avenue d’Estienne D’Orves et rue Kléber avec un urbanisme anarchique juxtaposant des immeubles de grande hauteur (jusqu’à R+8) et des pavillons est fortement remise en cause.

Vous pouvez lire le rapport du commissaire-enquêteur en suivant ce lien, car il est consultable en ligne et téléchargeable sur le site de la ville de Juvisy : Rapport du commissaire enquêteur

Comme pour les autres publications sur le PLU, ce qui relève du point de vue de l’AJUV est indiqué en italique, afin de ne pas confondre les faits et leur interprétation. Les citations directement issues du rapport apparaissent pour leur part en bleu et elles sont suivies du numéro de page du rapport.

L‘AJUV est intervenue fortement contre ces projets de tours qui auraient dénaturé le centre-ville, avec des hauteurs en contradiction complète par rapport à l’existant. Elle a également publié un article intitulé Des tours en centre-ville.

Le commissaire-enquêteur en fait plusieurs fois mention, en termes négatifs.

  • « Les constructions proposées sont de grand gabarit, de grande hauteur. A titre d’exemple les deux « signaux » avenue d’Estienne d’Orves et Kléber sont refusés, d’autant que cette possibilité de construire est donnée sous forme dérogatoire. Comme tout aspect dérogatoire, est ressentie la possibilité pour l’aménageur de passer outre au règlement. La hauteur des constructions est aussi fortement remise en cause puisqu’il s’agit d’immeubles de grande hauteur, indépendants dans leur implantation et que rien ne justifie ce choix » (page 47).
  • « Je pense que la construction de deux bâtiments de grande hauteur, plus le maintien d’un petit ensemble pavillonnaire, plus l’existence de bâtiments déjà construits, déséquilibrent le linéaire le long de cette voie [avenue d’Estienne d’Orves]. » (page 50)
  • « Pour ce qui concerne le plan masse des hauteurs dérogatoires, les précisions sont données par la hauteur possible des bâtiments. J’en prends acte, en signifiant, qu’à mon sens, les hauteurs proposées ne me semblent pas correspondre à l’environnement proche et paraissent non appropriées » (page 68), il souligne plus loin « l’incohérence du zonage rue d’Estienne d’Orves et avenue de la République » (page 68).

L’AJUV, qui est favorable à une densification maîtrisée de la ville, en particulier aux abords de la gare, se félicite de ces remarques. Elle continue à demander à ce que le projet de PLU s’inscrive dans ce qui est prévu par le PLU actuel (et même dans le POS de 1992), à savoir la mutation progressive des bâtiments, mais de façon modérée, en limitant les hauteurs à R+4.

Dès lors, le commissaire-enquêteur émet deux réserves, qui s’imposent au projet de PLU :

  • « Quatrième réserve – Les hauteurs dérogatoires inscrites sur le plan masse joint au projet de PLU sont importantes et pourront être revues » (page 71)
  • « Sixième réserve – Le zonage de long de l’avenue d’Estienne d’Orves devra être étudié à nouveau, pour laisser la place à un front bâti » (page 71).

Le commissaire-enquêteur refuse dès lors nettement la construction de tours à Juvisy, ce dont l’AJUV se félicite. En effet, ces immeubles disproportionnés auraient certes enrichi certains (propriétaires des terrains et promoteurs), mais ils auraient défiguré durablement le centre de notre ville, qui a déjà souffert des bombardements d’avril 1944 et qui peine depuis à retrouver un équilibre harmonieux.

Vu l’ampleur de cette modification, présentée comme un des axes forts du défunt projet de PLU, l’AJUV demande qu’un débat suivi d’un vote soit organisé au sein du Conseil municipal sur le PLU, au plus près des habitants et de leurs élus directs, et non simplement au conseil de l’EPT12.

Un article sert de sommaire à toutes les publications du commissaire-enquêteur : Que dit le rapport du commissaire enquêteur ?

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