Les arbres éliminés du centre-ville

Les habitants de Juvisy, très surpris, ont soudain découvert les travaux d’abattage des cèdres en cours devant la salle des fêtes – espace Jean Lurçat le 5 octobre 2017. Différentes initiatives ont été lancées par les habitants, auxquelles l’AJUV s’est associée. Nous avons également collecté des renseignements afin de compléter notre information. Nous vous en rendons compte ici, par un article que d’autres suivront. Comme d’ordinaire sur ce site, afin de ne pas confondre les faits et leur interprétation, ce qui ressort de l’opinion de notre association apparaît en italique.

L’état des lieux le 11 octobre devant l’espace Lurçat

Le 6 octobre, Virginie Falguières, 3ème adjointe en charge des travaux, du cadre de vie et de l’environnement est venue discuter avec les habitants qui se sont rassemblés devant l’espace Jean Lurçat. Elle a fait arrêter l’abattage du dernier arbre, qui était pourtant engagé – le cèdre est désormais sévèrement endommagé -, mais en précisant qu’il ne s’agissait que d’un sursis.

L’adjointe a, à cette occasion, confirmé que le parvis et ses arbres appartiennent au domaine public de la Ville et que le réaménagement de l’espace devant Lurçat n’était pas prévu à l’origine dans les travaux concernant la salle des fêtes. Ces travaux ont été décidés pendant l’été, sans aucune discussion avec les habitants et sans même la moindre information préalable. Il est dès lors envisagé de modifier complètement la structure du parvis, avec une pelouse, des bancs et des jets d’eau, et ce pour l’inauguration du nouvel espace Lurçat en décembre.

L’AJUV s’étonne qu’une décision pareille, avec un impact visuel fort sur la physionomie d’un centre ville très minéral, ait été prise dans la hâte, sans concertation et sans réflexion d’ensemble sur ce que doit être le cœur de notre cité. L’adjointe n’a pas été en mesure, de surcroit, de nous donner la moindre information sur l’état des cèdres abattus ou en cours d’abattage, indiquant qu’elle allait « faire vérifier leur état ».

Le 7 octobre au soir, lors de la réunion du quartier centre, des habitants se sont émus de cet abattage et ont fait part de leur opposition. Il leur a été répondu, une nouvelle fois, que les cèdres étaient malades et un plan du projet de réaménagement du parvis a été projeté.

L’AJUV est intervenue à cette occasion, pour contester cet abattage, d’autant plus que l’étude établissant le mauvais état phytosanitaire des cèdres n’a pas été présenté. Elle a également remarqué que sur le projet, datant du jour-même, étaient soudain apparue la plantation d’arbres de grande taille, qui avaient été ajoutés au dernier moment.

Une nouvelle réunion s’est tenue le 11 octobre, avec le maire, Michel Perrimond. Les Juvisiens présents ont fait part de leur indignation face à ces abattages, ont demandé à ce que le dernier cèdre soit maintenu et ont également souhaité prendre connaissance du coût des travaux et du rapport phytosanitaire sur les arbres.  Ce document n’était pas disponible (il est pourtant censé se trouver au service technique de la Ville)  et les travaux sont tellement avancés qu’il n’est plus possible désormais de faire machine arrière. Mais le maire s’est engagé à remplacer les cèdres par des arbres de grande taille et à présenter les projets en amont à la population lorsqu’ils touchent à des éléments aussi visibles. Enfin, l’AJUV a également appris que les travaux sur le parvis coûtent 400 000 euros, en large partie financés par l’EPT12 (établissement public territorial) Grand-Orly-Seine-Bièvre.

L’AJUV, d’une part, s’indigne qu’une nouvelle décision, dont l’impact est fort sur notre ville et qui est irréversible, ait été prise très rapidement – au mois de juillet vraisemblablement -, sans aucune information préalable et sans consulter les habitants, comme ce fut le cas lors du PLU par exemple. D’autre part, la somme considérable allouée à des travaux qui ne soulèvent que des protestations véhémentes nous parait disproportionnée. L’argent de l’EPT12 est le nôtre, celui des contribuables, et il aurait pu être employé de façon plus utile, à une époque par exemple où les classes transplantées des écoles sont annulées faute de moyens financiers alloués. Même s’il s’agissait d’embellir la ville, d’autres priorités auraient pu être dégagées, en faveur par exemple des enfants, plutôt que d’abattre des arbres. 

L’AJUV continue à chercher des informations sur cette question et elle en informera les habitants via ce site. D’autant plus que ce malheureux abattage des cèdres rejoint nos préoccupations quant au devenir des espaces verts dans notre ville, que concernent ces articles :

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