Petits arrangements, mais gros profits

Comme en beaucoup d’autres endroits de Juvisy, une construction imposante, menée par le promoteur Kaufman and Broad, est en cours sur la N7, à côté de l’observatoire Camille Flammarion. L’AJUV dénonce, sur cette parcelle, le non-respect d’un PLU déjà très contestable.

Une construction imposante est en cours au bord de la Nationale 7, avoisinant le parc de l’Observatoire. Si vous l’observez, vous remarquerez qu’elle comporte un rez-de-chaussée surmonté de six étages. Si vous consultez le PLU, vous découvrirez que la hauteur autorisée est d’un rez-de-chaussée, plus quatre étages, plus un dernier niveau en retrait.

Le PLU n’est donc pas respecté, avec un étage supplémentaire, mais au bénéfice de qui ? Renseignements pris, l’ancien maire, R Réda, a donné une dérogation au promoteur pour des raisons « d’esthétique ». Or, un étage supplémentaire, ce sont des profits supplémentaires pour le promoteur : à raison de 4500€/m², Kaufman and Broad réalise un gain substantiel et pourra remercier l’ancien maire pour l’attention qu’il porte à l »‘esthétique ».

Cette dérogation nous semble totalement abusive. La généralisation de ces mesures dérogatoires conduirait à une modification en profondeur du PLU, qui avait dû intégrer un certain nombre de remarques et contraintes formulées par la population et le commissaire-enquêteur, notamment concernant les hauteurs autorisées.

Une partie de la parcelle en cours de construction avait été préemptée il y a une dizaine d’années par la Ville, pour éviter qu’un marchand de sommeil s’y installe, dans des locaux alors insalubres. Le projet était à l’époque de réaliser des logements sociaux et des logements en accession à la propriété. Dans le nouveau projet, il n’existe plus de logements sociaux.

Dans un souci de transparence et pour éviter la multiplication des abus de toutes sortes, l’AJUV demande que de telles dérogations soient présentées en Conseil municipal, afin qu’elles ne soient pas accordées en catimini au seul motif, très relatif, de « l’esthétique ».

En septembre 2016, l’AJUV était déjà intervenue et avait alerté les Juvisiens que cette question des dérogations arbitraire – voir l’article Les dérogations arbitraires sont remises en cause

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