« On va vivre une reconstruction majeure de Juvisy qui va rappeler les années 1950 » (Robin Reda, 18 avril 2015, Le Parisien)
La municipalité a lancé la révision du Plan Local d’Urbanisme et nous approuvons cette initiative. Mais faut-il vraiment « reconstruire » Juvisy ? Cette démesure nous laisse perplexes et préoccupés par les nouveaux projets de la municipalité. La réunion publique du 2 avril n’a pas apportée de véritables éclaircissements sur ces projets mais les déclarations faites suscitent trois principales inquiétudes.
- Première inquiétude : « une ville riche et harmonieuse en augmentant la densité ».
La densification (donc le béton) n’est plus un sujet tabou, alors qu’il n’en avait pas été question lors de la campagne électorale ! On qualifie désormais de « pépites » le quartier Gare, le quartier Hoche-Pasteur, la Grande Rue, la place du Maréchal Leclerc, le quai de Seine. « Pépites » pour les propriétaires vendeurs ou pour les promoteurs ? Les « barres » modèle des années soixante seraient-elle de retour ? L’impératif de mixité sociale sera-t-il respecté ? Et quid des équipements nécessaires pour accueillir cette population supplémentaire ?
- Deuxième inquiétude : le quartier du Plateau, oublié par le Maire.
Est-il condamné à rester en l’état ? Rien sur les services publics, rien sur la maison de santé (pourtant promesse électorale), rien sur la transformation des grands pavillons en multiples logements aux bénéfices des marchands de sommeil.
- Troisième inquiétude : le déni du projet du tramway T7 d’Athis-Mons à Juvisy (voir article). Jamais évoqué, le T7 pourrait néanmoins contribuer à transformer la N7 en boulevard urbain et à désenclaver le quartier du plateau.
Enfin, l’AJUV s’inquiète des conditions de concertation à marche forcée autour du PLU. Les Juvisiens attendent et ont envie de participer aux réflexions sur l’avenir de leur commune. La concertation ne peut pas se limiter à des visites de quartier à caractère confidentiel !
L’AJUV demande la tenue de véritables groupes de travail thématiques et une réelle participation des habitants.