ACJ : la politique du Maire inquiète les Juvisiens et l’AJUV

Suite à l’Assemblée participative de l’ACJ (Association Culture et jeunesse) qui s’est tenue le 9 décembre, l’AJUV est à la fois choquée des procédés employés à l’égard d’ACJ et inquiète concernant le devenir de la politique jeunesse de la Ville. Ci-dessous, un  résumé des fait et la position de l’AJUV.

Vendredi 9 décembre à 18h30, la salle des Travées était pleine à craquer pour l’Assemblée participative de l’Association Culture et Jeunesse (ACJ), la MJC de Juvisy, qui s’est déroulée en présence du Maire, Robin Reda. Il y avait de sérieuses raisons à cela.

L’ACJ-MJC est régie par une convention annuelle avec la municipalité et le 20 0ctobre 2016 le comité de pilotage avec la municipalité se déroule normalement. Si la perspective du renouvellement de la convention annuelle qui doit débuter prochainement est toujours une période de tension, rien ne permet de penser qu’un chamboulement de l’ACJ-MJC est en préparation.

Une décision surprenante de mise en concurrence

Mais le 22 octobre, soit deux jours après le comité de pilotage, l’ACJ-MJC découvre l’existence d’un marché public sur une partie de ses missions, l’accueil et l’animation des jeunes de 15 à 25 ans. Néanmoins, revenue de sa surprise totale, l’ACJ postule à ce marché public. La commission municipale des marchés se réunit le 15 novembre 2016 pour examiner les différentes offres qui sont jugées au vu de deux séries de critères : les coûts pour 55 % et l’animation pour 45 %. Le 23 novembre se tient un conseil d’administration de l’ACJ-MJC (avec le Maire et les élus municipaux membres de droit) au cours duquel aucune annonce n’est faite. Le 24 novembre, l’ACJ est informée oralement qu’elle n’est pas retenue. A la date de l’AG, elle n’avait toujours pas reçu la lettre recommandée obligatoire pour lui notifier le fait qu’elle n’avait pas été retenue pour le marché.

Face à ces faits, le Maire répond qu’il avait exprimé, lors de la campagne électorale de 2014, la volonté de créer un service municipal de la jeunesse et que la Ville a choisi de mettre en concurrence l’ACJ sur cette mission de l’accueil des jeunes de 15 à 25 ans.

L’AJUV est choquée par la démarche de l’équipe municipale qui pendant plus de deux ans non seulement n’a pas fait de reproches à l’ACJ-MJC mais, bien au contraire, a été plutôt laudative, et qui brutalement change les règles du jeu. Cela révèle beaucoup de mépris vis-à-vis de l’ACJ et de ses adhérents ainsi que du travail accompli. La Ville laisse à cette association importante, gérant de nombreux salariés, à peine plus d’un mois pour se réorganiser, avec la perspective de supprimer des emplois au 1er janvier 2017.

Y a-t-il une politique de la jeunesse à Juvisy ?

Pour le Maire, l’idée est de « redéployer les moyens et pas de les économiser » ? Acceptons-en l’augure mais l’AJUV comprend mal alors le poids accordé aux coûts dans les critères du jugement sur les offres. Au cours du débat, le Maire fait état « d’une dérive de la MJC ces derniers mois » sans étayer ce jugement mais il reconnait qu’il a abandonné l’idée initiale d’un service municipal de la Jeunesse.

De nombreux adhérents et de nombreux jeunes, ainsi que des parents inquiets, témoignent du travail considérable fait par l’ACJ pour cette population particulière des jeunes et notamment les nombreux liens intergénérationnels créés. Les retombées s’avèrent particulièrement positives tant aux Travées sue dans le quartier du Plateau, autour de la salle Rossif.

Les responsables de la MJC-ACJ expriment leur grande inquiétude sur le montant de la subvention municipale 2017 qui n’est toujours pas connu à ce jour, à moins de trois semaines avant la nouvelle année. Ils ne comprennent pas que la Ville n’ait toujours pas répondu à leur proposition de nouvelle convention fixant les axes de leur action qui pourraient être soutenus en termes de moyens par la municipalité.

L’AJUV approuve l’abandon du projet d’un service municipal de la jeunesse et estime qu’il vaut mieux faire appel aux professionnels du secteur. Cependant, force est de constater qu’il n’y a pas de véritable politique de la jeunesse et que la réorganisation de l’ACJ est imposée à marche forcée, ce qui risque de casser la dynamique créée auprès des enfants, des jeunes et des parents et de réduire à néant le travail exemplaire de bénévoles très impliqués et de plus en plus nombreux.

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