Hauteur de vue

L’ancien maire R Réda devrait relire son PLU, celui dont il est tellement fier qu’il ne l’a même pas présenté en Conseil municipal. En effet, il indique dans un tract récent que la hauteur maximale est désormais fixée à cinq étages. C’est faux et le projet Icade du quartier Pasteur le démontre amplement.

Le PLU actuellement en vigueur indique clairement que des constructions pourront faire 7 voire 9 étages à proximité de la gare. Des dérogations non prévues  par ce document peuvent même être accordées pour raison « d’esthétisme », comme le montre malheureusement l’immeuble Kaufman and Broad en bordure de N7, à proximité de l’observatoire Camille Flammarion (Le point sur l’immeuble Kaufman and Broad sur la N7). Il devrait également prévenir d’urgence la société Icade qui prévoit un immeuble de neuf étages – en tout dix niveaux avec le rez-de-chaussée – qui a commencé à commercialiser les logements de sa résidence « Cap lumière ». De la lumière, certainement pour les heureux acquéreurs, mais pas pour les autres habitants de la ville qui pourront apercevoir cet immeuble banal (malgré son nom pompeux de « tour signal »), démesurément haut, depuis toute la ville, à l’ombre du building.

Si la majorité a oublié qu’elle a récemment signé ce permis de construire, deux pense-bête : le site de la société Icade Programme immobilier Icade Cap Lumière et un visuel ci-dessous.

Image tirée du site d’Icade qui présente l’immeuble. comptez-vous même les niveaux, il y en a plus de 5.

Au ras du sol, en revanche, la situation est encore plus critique, du fait du nombre trop faible de places de stationnement imposé par logement aux promoteurs. De fait, dans le PLU, alors que rien n’oblige à cette limitation (en octobre 2017 : Juvisy, un immense parking ?), la dérogation majeure consiste dans plusieurs secteurs à ne prévoir qu’une demi-place par logement (soit une place pour deux logements), voire d’acheter des places dans un rayon de 500 mètres dans un autre immeuble. Juvisy n’a pas fini d’être saturé de voitures dans les rues, à l’ombre d’immeubles trop hauts.

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